L'accord PSE vient d'être signé ce mardi 25 juin par les organisations syndicales représentatives, toutes sauf la CAT et la CGT.
Pour celle-ci, rien de surprenant, par principe elle ne signe jamais. La CGT, c'est ni ni !
Quant à la CAT, elle argüe du fait que cet accord n'apporte rien, et qu'elle demandait la possibilité d'introduire une dose de volontariat dans les licenciements à venir.
C'est un comble ! Durant les 3 réunions de négociations avec l'administrateur, la CAT fit la carpe, se contentant d'écouter sans rien proposer, jamais, sauf dans les 5 dernières minutes de la toute dernière réunion, au moment de signer. Surprenant, non ?
Non, pas du tout surprenant, cette attitude était sans conteste préméditée.
Que voulait au juste la CAT via l'intervention de son omniscient délégué central sur le money time?
Tout simplement gagner du temps, car en cas de modification substantielle de l'accord, ou son refus, la mise en œuvre du PSE s'en trouverait repoussée d'au minimum 2 mois avec le risque d'un PSE revu par l'Inspection du Travail qui appliquera les normes générales, sans aucun sentiment.
Deux mois de plus, ce sont 2 mois de plus de salaires que Milee, totalement désargentée, doit verser en totalité. Deux mois de plus, c'est la liquidation judiciaire garantie et 10.000 salariés sacrifiés.
La liquidation de Milee, voilà justement ce que cherche la CAT, car il est de notoriété interne que son éminent délégué central a un contentieux a régler avec M.Paumier, et cela ne fait aucun doute vu tout ce que ce syndicat a cassé sur le dos de l'entreprise durant des mois, comportement répréhensible qui lui fut reproché par le président du tribunal de commerce de Marseille, relayé récemment par l'administrateur.
Mais non content de cela, ce grand monsieur clame clairement dans un récent article que les délégués des syndicats signataires ont agi motivés par leurs propres intérêts.
De quel droit une telle affirmation débile alors que notre délégué central FO, "tech dis" à Clermont- Ferrand est sur siège éjectable car 3 des 4 "tech dis" seront licenciés ? En quoi cet accord l'avantage-t-il ? Et idem pour les délégués UNSA et SASD !
Alors oui, finalement, qui agit dans ses propres intérêts pour assouvir une vengeance personnelle, en prenant les salariés en otage? Est-ce bien responsable de vouloir conduire l'entreprise vers la liquidation et presque s'en réjouir en feignant de se montrer contrit ?
Nous invitons ce théâtral personnage à jouer le rôle de Tartuffe dans la pièce de Molière ; il n'aura aucun effort à faire tant l'hypocrisie est naturelle chez lui.
Nous, FO, CFE/CGC, SASD, UNSA, les syndicats signataires de l'accord, avons réellement pris nos responsabilités en apportant quelques modifications justes, proposées par Force Ouvrière, pour protéger les plus faibles, les handicapés, les seniors qui auront de la difficulté pour retrouver un emploi, et nos "vieux" de plus de 70 ans dans l'intérêt de la stabilité des effectifs avec du personnel fidèle, qualifié et de qualité.
Nous avons également obtenu que les licenciements se fassent au niveau des centres, et non sur un plan généralisé national, qui aurait créé des déséquilibres en personnel et des dysfonctionnements.
Certes, nous avons parfaitement conscience qu'il ne s'agit pas d'un bon plan mais du moins mauvais qui puisse être. Il fallait faire des choix, et nous sommes tristes pour nos collègues qui partiront.
Mais il ne fut pas évident de négocier avec un administrateur judiciaire, lui-même encadré financièrement par l'AGS qui n'entend pas balancer de l'argent selon le bon vouloir de la CAT.
Il fallait faire vite pour éviter une liquidation judiciaire, pour sauver 5.000 emplois dans l'urgence, et nous avons agi pour le mieux.
Sera-ce suffisant ? L'avenir le dira !