MOI , DISTRIBUTEUR PROFESSIONNEL !!!
Notre nouveau directeur général, Eric Paumier, également actionnaire, veut, et cela très rapidement, "professionnaliser" le métier de distributeur, en favorisant, enfin dirons-nous, les contrats 35h dans le but de faciliter les recrutements de personnel et surtout de le fidéliser et freiner le turn'over.
Contrat de 35 h = professionnalisation.
Devons-nous comprendre que les distributeurs actuellement à temps partiel sont des amateurs ?
Merci pour eux, et cependant ce sont bien eux qui tiennent la boutique depuis bien des années, payés en amateurs il est vrai !
Contrat 35h = attirance et fidélisation : le grand écart !
Penser qu'un contrat 35 h va favoriser le recrutement et la fidélisation des distributeurs est un manque de professionnalisme.
Les 2 mamelles du recrutement et de la fidélisation sont les salaires et les conditions de travail.
Les salaires, parlons-en :
Chez Adrexo, et c'est maladif, 1 heure travaillée, ce n'est jamais 1h payée.
Ainsi, 35 h payées, ce sera 40 h travaillées. Et comment cela est-ce possible ? Élémentaire :
- Préparation des poignées (encartage) sous-payée.
- Classement du courrier à la voie non payé.
- Trajet domicile (lieu de travail pour les préparateurs à domicile) à secteur non payé.
- Temps de déplacement dépôt/secteur sous-estimé.
- Temps de distribution payé au réel badgé mais régulièrement amputé par des écrêtages et autres invalidations qui fatiguent et découragent même les plus combatifs.
- Taux horaire invariable le SMIC. Même après 30 ans de carrière chez Adrexo, ce sera toujours le SMIC, avec une prime d'ancienneté qui plafonne à 8,33 % après 8 ans. Allez, on bosse les anciens !
- Quant aux frais de déplacements intra-ug, évitons le sujet qui fâche : 50 % sont zappés !
Les conditions de travail : parlons-en :
A part les chariots tout neufs, et encore, et une belle sacoche courrier, pour le reste, à charge pour le distributeur de s'adapter aux conditions.
- Pas de tenue de pluie, pas de bâche pour protéger les documents sur le chariot.
- Table d'encartage quelconque, parfois sur palettes.
- Pas de panier repas, s'amener des barres vitaminées ou un quignon de pain et de l'eau.
- Souvent pas de fontaine d'eau dans le dépôt, ni machine à café.
Bref, rien d'alléchant.
Comment attirer des jeunes à de telles conditions afin d'avoir une nouvelle génération de distributeurs ?
35 heures ou 20 heures, ce sera le même constat :"on se moque de nous, on n'a jamais vu pire, allons voir ailleurs" ou bien "je suis venu, j'ai essayé, je ne reviendrai plus".
Et c'est exactement ce qu'il se passe et continuera si rien ne change.
Le secret de la réussite dans le nouveau défi patronal est simple :
Prenons les choses dans l'ordre.
Salaires et conditions de travail : lorsque tout cela aura été réglé, alors oui, les postulants se bousculeront et frapperont à la porte de nos dépôts pour venir travailler chez Adrexo, une entreprise qui respecte ses distributeurs et les traite en véritables professionnels.