Ci-dessous nous relayons le message ouvert envoyé à Mr Hutin, ce message est envoyé par le collectif RESPIRE qui est composé de salariés des imprimeries, régicom.....
Vous pourrez lire le paragraphe sur ADREXO ... et les fameux indépendants qui refusent partout dans les entités du groupe des choses comme les demandes d'expertises...
Étrange pour des représentants des salariés qu'ils sont censés défendre!!!
MESSAGE OUVERT à M. HUTIN PATRON DU JOURNAL OUEST FRANCE
notre actionnaire majoritaire.
Au delà des difficultés survenues ces derniers mois qui nous imposent comme représentant syndical une plongée dans les chiffres et les expertises lorsqu'elles ont été possible, un retour sur l'histoire du groupe s'est très vite avéré nécessaire pour avoir une maîtrise globale du sujet . Les retours des salariés sur le forum RESPIRE dont certains de grande ancienneté nous ont beaucoup aidé à mieux appréhender la restructuration en cours.
Se faire une idée du fonctionnement SPIR, de la philosophie SPIR comme préalable pour se positionner sur les choix stratégiques du groupe et pour finir valider ou dénoncer les plans de réorganisation en cours.
A l'issue de ce tour d'horizon des filiales la dénonciation des plans dits de « sauvegarde de l'emploi » s'est imposée alors même que nous aurions pu considérer objectivement que ces solutions envisagées étaient les bonnes, expertises à l'appui. Les expertises ont été redoutées et rejetées par des CE verrouillés par les directions, la preuve étant que les élus finissent par voter contre les plans sociaux après avoir rejetés les expertises, ce qui heurte la cohérence CQFD.
Le droit d'alerte syndical qui aurait pu conduire à une expertise groupe a été à peine évoqué alors même que nous aurons globalement perdu près de 33% de nos équipiers en à peine 2 années. Aucun CE n'aura su l'imposer comme une obligation déontologique à ce stade pas même de simples expertises dans le cadre des plans sociaux.
Nous avons donc pris, M. Hutin, la responsabilité de vous adresser ce message ouvert, en raison de tout ce que l'on dit de vos préoccupations humaines pour ne pas dire le mot « humanitaires ». L'humanisme préside à la philosophie de RESPIRE et j'ai conscience de par l'histoire et vos contacts anciens avec la Filpac tant décriée que nous devrions nous retrouver, une fois n'est pas coutume, l'ouvrier du 36ème sous sol et vous l'actionnaire majoritaire. Comme durant la période trouble de l'occupation, en tant de crise parfois les « extrêmes » se rejoignent face à l'ennemi commun : il en a été ainsi entre les « communistes » et « les chrétiens gaullistes » à cette époque !
Aujourd'hui le contexte n'est certes pas le même, mais, à y regarder de plus prêt, le parallèle peut être fait. Délinquance politique, je pense aux Nazis d'hier, contre délinquance économique d'aujourd'hui, je pense à ce que l'on nomme aujourd'hui vulgairement les patrons voyous, j'imagine d'ici votre désappointement à entendre parler des frasques d'ADREXO, la filiale où la délinquance économique des chefs saute aux yeux, et de tribunaux en prud'hommes, et de prud'hommes en tribunaux. Caricature d'une gestion désastreuse de l'humain qui rapporte semble-t-il beaucoup, enfin au moins durant un temps. La mécanique SPIR s'enraye et pour cette année il semble que seul ADREXO tire son épingle du jeu, en attendant les futures condamnations qui risquent de coûter cher ! Très cher. REGICOM, CONCEPT et IPS sont soumises à un traitement social moins scandaleux, mais néanmoins l'analyse des plans en cours et de la stratégie du groupe en terme de conséquences sociales est même venue tempérer cette prétendue respectabilité. C'est moins pire que chez ADREXO mais ce n'est pas folichon !
Au fond oui j'ose le parallèle car ces deux formes de délinquance ont pour lieu commun le peu de cas fait des êtres, ici des salariés et de leurs familles, toutes proportions gardées. Comment vous dire m'être à un moment posé la question en toute honnêteté : SPIR serait-elle une émanation de la Scientologie, avec son Arc et cette Flèche si souvent associés à Diane la déesse grecque. Les centres Ron Hubbard de Dianétique, je suppose que vous connaissez ! De la Scientologie au Nazisme, quelle distance idéologique ? SPIR s'est nourri de rachats successifs d'entreprises familiales au sens propre et figuré où les salariés se sont très vite trouvés désorientés, les repères et la convivialité réelle d'antan cédant le pas au management pour une croissance à 2 chiffres.
Aujourd'hui ce modèle a échoué officiellement et la crise est venue renforcer ce diagnostic, car apportant la preuve flagrante de l'incapacité de nos dirigeants SPIR à faire preuve de la créativité nécessaire pour passer ce cap difficile. Pas seulement celui de la crise économique avec ses incidences « logiques » mais surtout celui des mutations sociologiques, qu'il faut saisir, si l'on veut pouvoir présenter des produits attendus par un lectorat print et web.
Alors nos chefs qui doivent déployer une énergie immense à vous dire que tout va bien à présent, qu'ils ont le contrôle, et bien j'imagine qu'ils sont complètement dépassés par la tournure des évènements, véritablement enfermés aujourd'hui dans leur propre piège. Celui de la tour d'ivoire qui les empêche d'y voir clair justement. Courir après le Milliard ce n'est pas une but sérieux lorsque l'on pilote une « industrie » qui engage plus de 28 000 salariés, donc environ 100 000 personne à l'arrivée à travers les nombreuses familles. Que ce qui arrive leur serve à jamais de leçon.
Que le résultat économique de SPIR 2009 vienne clore cette analyse sans concession. Un retournement si brutal !
Voilà ce n'est pas le lieu pour exposer une stratégie groupe pertinente au risque de la voir passer à la concurrence. Cependant nous ne nous sommes pas arrêtés en chemin pour nous contenter du rôle « facile » d'opposants, mais nous avons mûri un certain nombre de pistes que nous serions prêts à partager avec vous le moment venu.
Nous avons donc choisi un débrayage symbolique pour ne pas alimenter une aggravation de la situation ; n'est-ce-pas la meilleure illustration de ce que nous ne renonçons pas, et n'avons pas perdu l'espoir d'un redressement du navire SPIR.
Ce que vous représentez pour nous tous, surtout en tant que patron journaliste et patron de Ouest France nous motive également à prendre le chemin de cette adresse ouverte espérant que vous entendrez la voix des salariés de SPIR très injustement sacrifiés sur l'autel d'une stratégie de redéploiement internet qui a peine à cacher sa défiance du support papier.
Révolutionner le contenu s'impose pour pouvoir relancer le print aussi bien sur le thématique que sur le gratuit. Cela est primordial. C'est le seul moyen de sauver les emplois, d'amortir les investissement rotos, le temps de former vos ouailles à de nouvelles missions clairement identifiées dans le cadre du projet que nous vous soumettrons très rapidement.
Veuillez recevoir nos très respectueuses salutations.
Vous pourrez lire le paragraphe sur ADREXO ... et les fameux indépendants qui refusent partout dans les entités du groupe des choses comme les demandes d'expertises...
Étrange pour des représentants des salariés qu'ils sont censés défendre!!!
MESSAGE OUVERT à M. HUTIN PATRON DU JOURNAL OUEST FRANCE
notre actionnaire majoritaire.
Au delà des difficultés survenues ces derniers mois qui nous imposent comme représentant syndical une plongée dans les chiffres et les expertises lorsqu'elles ont été possible, un retour sur l'histoire du groupe s'est très vite avéré nécessaire pour avoir une maîtrise globale du sujet . Les retours des salariés sur le forum RESPIRE dont certains de grande ancienneté nous ont beaucoup aidé à mieux appréhender la restructuration en cours.
Se faire une idée du fonctionnement SPIR, de la philosophie SPIR comme préalable pour se positionner sur les choix stratégiques du groupe et pour finir valider ou dénoncer les plans de réorganisation en cours.
A l'issue de ce tour d'horizon des filiales la dénonciation des plans dits de « sauvegarde de l'emploi » s'est imposée alors même que nous aurions pu considérer objectivement que ces solutions envisagées étaient les bonnes, expertises à l'appui. Les expertises ont été redoutées et rejetées par des CE verrouillés par les directions, la preuve étant que les élus finissent par voter contre les plans sociaux après avoir rejetés les expertises, ce qui heurte la cohérence CQFD.
Le droit d'alerte syndical qui aurait pu conduire à une expertise groupe a été à peine évoqué alors même que nous aurons globalement perdu près de 33% de nos équipiers en à peine 2 années. Aucun CE n'aura su l'imposer comme une obligation déontologique à ce stade pas même de simples expertises dans le cadre des plans sociaux.
Nous avons donc pris, M. Hutin, la responsabilité de vous adresser ce message ouvert, en raison de tout ce que l'on dit de vos préoccupations humaines pour ne pas dire le mot « humanitaires ». L'humanisme préside à la philosophie de RESPIRE et j'ai conscience de par l'histoire et vos contacts anciens avec la Filpac tant décriée que nous devrions nous retrouver, une fois n'est pas coutume, l'ouvrier du 36ème sous sol et vous l'actionnaire majoritaire. Comme durant la période trouble de l'occupation, en tant de crise parfois les « extrêmes » se rejoignent face à l'ennemi commun : il en a été ainsi entre les « communistes » et « les chrétiens gaullistes » à cette époque !
Aujourd'hui le contexte n'est certes pas le même, mais, à y regarder de plus prêt, le parallèle peut être fait. Délinquance politique, je pense aux Nazis d'hier, contre délinquance économique d'aujourd'hui, je pense à ce que l'on nomme aujourd'hui vulgairement les patrons voyous, j'imagine d'ici votre désappointement à entendre parler des frasques d'ADREXO, la filiale où la délinquance économique des chefs saute aux yeux, et de tribunaux en prud'hommes, et de prud'hommes en tribunaux. Caricature d'une gestion désastreuse de l'humain qui rapporte semble-t-il beaucoup, enfin au moins durant un temps. La mécanique SPIR s'enraye et pour cette année il semble que seul ADREXO tire son épingle du jeu, en attendant les futures condamnations qui risquent de coûter cher ! Très cher. REGICOM, CONCEPT et IPS sont soumises à un traitement social moins scandaleux, mais néanmoins l'analyse des plans en cours et de la stratégie du groupe en terme de conséquences sociales est même venue tempérer cette prétendue respectabilité. C'est moins pire que chez ADREXO mais ce n'est pas folichon !
Au fond oui j'ose le parallèle car ces deux formes de délinquance ont pour lieu commun le peu de cas fait des êtres, ici des salariés et de leurs familles, toutes proportions gardées. Comment vous dire m'être à un moment posé la question en toute honnêteté : SPIR serait-elle une émanation de la Scientologie, avec son Arc et cette Flèche si souvent associés à Diane la déesse grecque. Les centres Ron Hubbard de Dianétique, je suppose que vous connaissez ! De la Scientologie au Nazisme, quelle distance idéologique ? SPIR s'est nourri de rachats successifs d'entreprises familiales au sens propre et figuré où les salariés se sont très vite trouvés désorientés, les repères et la convivialité réelle d'antan cédant le pas au management pour une croissance à 2 chiffres.
Aujourd'hui ce modèle a échoué officiellement et la crise est venue renforcer ce diagnostic, car apportant la preuve flagrante de l'incapacité de nos dirigeants SPIR à faire preuve de la créativité nécessaire pour passer ce cap difficile. Pas seulement celui de la crise économique avec ses incidences « logiques » mais surtout celui des mutations sociologiques, qu'il faut saisir, si l'on veut pouvoir présenter des produits attendus par un lectorat print et web.
Alors nos chefs qui doivent déployer une énergie immense à vous dire que tout va bien à présent, qu'ils ont le contrôle, et bien j'imagine qu'ils sont complètement dépassés par la tournure des évènements, véritablement enfermés aujourd'hui dans leur propre piège. Celui de la tour d'ivoire qui les empêche d'y voir clair justement. Courir après le Milliard ce n'est pas une but sérieux lorsque l'on pilote une « industrie » qui engage plus de 28 000 salariés, donc environ 100 000 personne à l'arrivée à travers les nombreuses familles. Que ce qui arrive leur serve à jamais de leçon.
Que le résultat économique de SPIR 2009 vienne clore cette analyse sans concession. Un retournement si brutal !
Voilà ce n'est pas le lieu pour exposer une stratégie groupe pertinente au risque de la voir passer à la concurrence. Cependant nous ne nous sommes pas arrêtés en chemin pour nous contenter du rôle « facile » d'opposants, mais nous avons mûri un certain nombre de pistes que nous serions prêts à partager avec vous le moment venu.
Nous avons donc choisi un débrayage symbolique pour ne pas alimenter une aggravation de la situation ; n'est-ce-pas la meilleure illustration de ce que nous ne renonçons pas, et n'avons pas perdu l'espoir d'un redressement du navire SPIR.
Ce que vous représentez pour nous tous, surtout en tant que patron journaliste et patron de Ouest France nous motive également à prendre le chemin de cette adresse ouverte espérant que vous entendrez la voix des salariés de SPIR très injustement sacrifiés sur l'autel d'une stratégie de redéploiement internet qui a peine à cacher sa défiance du support papier.
Révolutionner le contenu s'impose pour pouvoir relancer le print aussi bien sur le thématique que sur le gratuit. Cela est primordial. C'est le seul moyen de sauver les emplois, d'amortir les investissement rotos, le temps de former vos ouailles à de nouvelles missions clairement identifiées dans le cadre du projet que nous vous soumettrons très rapidement.
Veuillez recevoir nos très respectueuses salutations.